La Bourse de Paris s'aventurait dans le vert ("0,27%) vendredi à la mi-journée, en tablant sur un rebond du marché de l'emploi américain, après avoir atteint de nouveaux sommets depuis 2008 la veille.

A 12H27 (11H27 GMT), l'indice CAC 40 prenait 12,19 points à 4.461,52 points, dans un volume d'échanges de 755 millions d'euros. Jeudi, il avait gagné 0,42% grâce au discours accomodant de la BCE, qui a toutefois maintenu son statu quo.

Le marché parisien a ouvert en hausse avant de traverser une phase d'hésitation puis de s'aventurer à nouveau dans le vert. Sans autre indicateur majeur, il consacrera son attention au très attendu rapport sur l'emploi américain de mars.

"Après une matinée sans aucune statistique importante, tous les yeux se tourneront vers les Etats-Unis cet après-midi", résume Toby Morris, analyste chez CMC Markets.

"Même si le consensus est établi à 200.000 (créations d'emplois), les mouvements et les discussions des traders semblent avoir déplacé les attentes un peu au-dessus de ce nombre", ajoute-t-il, en rappelant que la sortie d'un hiver très rude aux Etats-Unis devrait avoir un effet positif sur le marché du travail.

Autre élément d'espoir, "les informations sur l'état du marché du travail ont été généralement positives ce mois-ci", rappelle l'équipe de Crédit Agricole CIB. L'enquête ADP sur les créations d'emplois dans le seul secteur privé est notamment ressortie quasiment en ligne avec les attentes.

Le taux de chômage américain doit lui légèrement décliner. Mais ce volet du rapport sera moins scruté, après la décision de la Fed de décorréler la remontée de ces taux à cet indicateur.

Du côté des valeurs, le secteur des télécoms brûlait de connaître la conclusion du feuilleton SFR. Vivendi (-0,05% à 20,49 euros) doit décider vendredi s'il choisit de céder sa filiale à Numericable (-0,36% à 27,8 euros) et sa maison mère Altice, après trois semaines de négociations exclusives, ou bien s'il accepte d'écouter les contre-propositions de Bouygues (-0,69% à 30,43 euros), qui a encore amélioré son offre en portant la part en numéraire à 15 milliards.

Rémy Cointreau gagnait 3,77% à 61,31 euros, suite à des spéculations sur une possible offre de rachat du groupe.

Groupe Steria profitait ("3,69% à 15,47 euros) d'un relèvement de sa recommandation par Berenberg, à l'instar de Renault ("1,58% à 71,96 euros) relevé par UBS et de Scor ("1,58% à 25,8 euros), soutenu par JPMorgan Cazenove.

Mr Bricolage bondissait (+9,65% à 14,66 euros) pour la reprise de sa cotation, après avoir été suspendu jeudi lorsqu'il a annoncé être en négociations exclusives en vue d'un rachat par le britannique Kingfisher.

Fimalac gagnait 4,57% à 59,49 euros, porté par la solidité de ses résultats annuels hors éléments exceptionnels.

Source : AFP