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Barakat, incarnation de l’opposition à Bouteflika

En un peu plus d'un mois, le mouvement Barakat (Ça suffit) s'est imposé sur la scène politique algérienne où il incarne l'opposition à un quatrième mandat du chef de l'État, Abdelaziz Bouteflika, grand favori du scrutin présidentiel du 17 avril.
Animé par des trentenaires, Barakat est apparu dès l'annonce, le 22 février, par le Premier ministre Abdelmalek Sellal d'une nouvelle candidature de M. Bouteflika. Son seul nom est déjà un programme. Barakat est en effet le cri de rage des Algériens quand, à la fin de la guerre d'indépendance (1954/1962), des clans ont commencé à se déchirer pour la prise du pouvoir. « Sept ans (de guerre) barakat », criaient-ils alors dans les rues pour conjurer le risque d'un conflit fratricide.
Depuis le 1er mars, « Barakat est présent dans une vingtaine de préfectures et a organisé huit rassemblements », explique l'égérie du mouvement Amina Bouraoui, une gynécologue de 38 ans devenue en quelques semaines une figure de la scène politique algérienne. Si ces manifestations n'ont pas drainé de grandes foules, le mouvement s'est imposé comme la nouvelle donne de la campagne présidentielle et les partisans de M. Bouteflika s'acharnent contre lui, l'accusant notamment d'être à la solde des puissances étrangères. Un argument qui fait encore mal dans un pays au nationalisme sourcilleux. Il suscite aussi la méfiance des partis d'opposition qui voient en lui un rival.
S'il refuse de se doter d'une direction, le mouvement compte toutefois une figure de proue en la personne d'Amina Bouraoui, une femme née dans une famille de cadres que rien ne prédisposait à devenir militante. Les sanglantes émeutes d'octobre 1988, que les Algériens considèrent comme leur printemps arabe, puis la décennie noire des violences ont fermenté sa conscience politique. Fille d'un professeur en cardiologie, haut fonctionnaire de l'armée à la retraite, et d'une comptable, Amina Bouraoui, aînée de quatre enfants, a grandi à Alger, dans le quartier populaire de Bab el-Oued, lieu de naissance du Front islamique du salut (dissous).
« J'avais 12 ans en octobre 1988 quand un mouvement de protestation des jeunes fut réprimé » dans le sang, se souvient-elle. Durant une partie de la guerre civile qui avait opposé dans les années 1990 l'armée à des groupes islamistes, Amina Bouraoui était dans une école publique où des amis de classe rejoindront ensuite le maquis dans une Algérie désormais déchirée. « Cette catastrophe et ses 200 000 morts auraient pu être évités », lance-t-elle en soupirant.
À l'arrivée de Abdelaziz Bouteflika, le pays sortait de l'horreur, mais en 2001 la Kabylie fut le théâtre de manifestations violemment réprimées qui firent plus de 120 morts. Pour Amina Bouraoui, « cela commençait mal » pour le nouveau président qui avait fait campagne en faveur de la paix et la réconciliation. Avec le « viol de la Constitution », l'amendement voté en 2008 pour mettre fin à la limite de deux mandats présidentiels de cinq ans, elle franchit le pas et devient sympathisante puis adhérente du Rassemblement pour la culture et la démocratie, lui aussi opposé à cet amendement. Elle n'y restera pas longtemps pour « divergences de ligne ». En 2011, alors que le printemps arabe balayait plusieurs despotes de la région et que des émeutes éclataient en Algérie, Mme Bouraoui rejoignit une Coordination nationale pour le changement démocratique qui tente en vain de faire pousser les germes du printemps venant d'éclore en Tunisie. En 2013, elle manifesta pour les « cadenas de l'amour » afin de « dénoncer la situation des femmes algériennes, stigmatisées, insultées pour qu'elles se cachent ».
Depuis sa création, Barakat se mobilise pour une libéralisation de la vie politique et sociale. S'il est difficile d'évaluer son importance, le mouvement a néanmoins plus de 30 000 amis sur sa page Facebook.

 


Source : AFP

 

9-4-2014
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