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Les relations avec l’Iraq

 

Depuis quelques jours, nous avons lu à propos de la reprise imminente des vols aériens irakiens avec le Koweït. Cet événement serait passé inaperçu sans se rendre compte du registre des problèmes entre les deux pays. Nous sommes conscients que ni les amitiés ni les hostilités ne sont durables dans le monde de la politique. Elles sont gérées par les intérêts politiques et économiques entremêlés. Mais, quand on doit revoir la relation entre le Koweït et l'Irak, la situation devient complètement différente. Nous ne devrions jamais dormir sur nos oreilles en ce qui concerne les promesses et les aspirations, parce que la sécurité du Koweït est une ligne rouge et il n'est pas permis de la dépasser ou de la négliger.

Il s'agit d'une nouvelle étape de normalisation entre le Koweït et l'Iraq. Ce dernier s'est engagé à compenser la compagnie aérienne du Kuwait avec 500 millions de dollars. D'autre part, il y a beaucoup de dossiers en suspens entre les deux pays et de nombreux problèmes sont considérés, malgré les tentatives de les cacher. Il y a beaucoup de questions adressées aux dirigeants concernés: Le dossier des otages, a-t-il été fermé? Qu'en est-il du retour des archives officielles du Koweït? L’Iraq a-t-il terminé de payer toutes les sommes de compensation promises pour avoir envahi le Koweït? L’Iraq a-t-il terminé de payer une partie des dettes antérieures envers le Koweït? Les revendications de l’Iraq contre le Koweït se sont-elles arrêtées?

Notre gouvernement semble être pressé. Il veut aider l'Irak à sortir du chapitre VII de la Charte des Nations Unies. Mais, qu'en est-il des pays du Golfe? Ont-ils normalisé leurs relations avec l'Iraq? Ont-ils annulé les dettes irakiennes envers eux? Se sont-ils proposés volontaires pour l'aider à sortir du chapitre VII? Il y a quelques jours, Nouri Al-Maliki a déclaré qu'il a fait de son mieux pour développer les relations avec l'Arabie Saoudite. Il vous revient, chers lecteurs, de comparer entre les deux situations, précédente et actuelle. La question, messieurs, n'est pas associée aux bonnes intentions, parce qu’il s’agit du sort de peuples et de leurs nations. Il est vrai que nous voulons avoir des relations équilibrées avec le voisin du Nord, mais pas à n'importe quel prix. Nous voulons construire nos relations sur des bases solides sans apparences et formalités. Les koweïtiens veulent se rassurer à propos de leur avenir sans menaces.

Pourquoi le Koweït devrait-il payer un prix politique? Ce prix est en échange de quoi? Qu'est-ce que cela signifie de se précipiter vers la normalisation? En 2003, le Koweït s’est proposé comme un pays de confrontation contre l'Irak et en a payé un prix élevé et il est resté au centre de la tempête. En fin de compte, l'Iran a repris l'Irak, le Koweït est resté exposé aux menaces malgré les promesses et les discours. Beaucoup d'Irakiens croient encore que le Koweït fait partie de l'Irak. Plusieurs questions se posent: Le Koweït a-t-il une stratégie claire vers la normalisation? Des résultats et des gains réalistes ont-ils découlé des étapes précédentes de la normalisation? Prouvez-nous ces gains en réalité.

L'Irak demeure une arène bouillante des conflits régionaux, il est toujours traité en soin intensif international et n'est pas encore guéri. L’Irak est malade et a suffisamment de problèmes pour suffire à tout un continent. Est-ce un moment opportun pour retourner aux relations normales? Nous ne voulons pas déraper sur une route dont nous ne voyons pas une fin claire. La question n'est pas liée aux intérêts réels, mais il s'agit d'une stratégie spécifique pour faire face à un voisin que nous n’avons pas choisi. Géographiquement parlant, vous ne choisissez pas votre voisin, c'est pourquoi vous devez être prudents dans vos relations avec lui.

Se baser sur la confiance dans les relations entre les États, ouvre la porte aux problèmes. Depuis l'indépendance du Koweït, il y a eu une relation tumultueuse avec l'Irak et tous ses gouvernements successifs convoitaient le Koweït car il a toujours été considéré comme faisant partie de l'Irak. Les Irakiens nous ont toujours fait mal et montré de l'ingratitude. Donc, avant de commencer la normalisation avec l'Irak, résolvez vos problèmes avec lui. Faites comprendre ses dirigeants que la fermeture des dossiers en suspens entre les deux pays est une condition nécessaire pour toute démarche vers la normalisation.

Nous voulons vivre notre présent tout en étant rassurés sur l'avenir de nos enfants car ils ont le droit de jouir de la stabilité dont nous avons été privés pendant des décennies, pour cela, nous devons être vigilants. Nous devons corriger les fondements de la relation avec l'Irak afin de ne pas se réveiller un jour sur une nouvelle invasion. La région est pleine de surprises et le dossier Iranien pourrait devenir une boule de neige à tout moment; avons-nous préparé des plans adéquats pour vivre en fonction de ces conséquences? Nous devons calculer tous nos pas, parce que le croyant ne doit pas être mordu deux fois sachant que le sage est celui qui apprend de l'expérience des autres.

 


Fahad Salem Alsabah

 

18-2-2014
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