Cheikh Fahad Salem Al-Ali Al-Sabah, président du centre Fahad Al- Salem pour le dialogue entre les civilisations, a affirmé que le média est une école pour l’enseignement des générations qui est à la hauteur de l’école et de l’université, en avertissant sur la gravité de la situation.
L’éducation et les médias offrent le même contenu à l’enseignement
En réponse à une question sur le rôle clé que doit jouer le média pour renforcer les capacités de l’éducation du point de vue de l’opinion publique, Cheikh Fahad a dit comme le média est un moyen de culture et de diffusion de la connaissance, le rôle clé que doit jouer l’éducation ou le média, puisqu’ils offrent le même contenu à l’enseignement, c’est la consolidation du pays et le renforcement des capacités des générations. « En effet, nous expérimentons des changements sociologiques », a dit Cheikh Fahad en soulignant que cette expérience historique a eu un impact sur d’autres pays dans le monde, notamment sur leur indépendance et la défaite coloniale. Les Koweitiens ont eu leur indépendance en 1961 mais souffrent toujours d’un manque d’homogénéité politique et culturelle, et ceci n’est pas un secret ; suite à cela l’éducation et le média ont toujours été affectés par la collision profonde entre deux courants : le premier étant un courant colonial homéopathe au sein des politiques éducatives et le second étant le courant revendiquant le changement culturel et démocratique populairement soutenu.
L’évolution de l’enseignement
En répondant, Cheikh Fahad Al-Salem a changé de sujet en montrant que l’enseignement public doit évoluer de manière claire à travers la prévalence des écoles et universités publiques comme institutions indispensables à l’enracinement de l’identité nationale ; il doit incarner nos civilisations et former notre histoire, notre littérature et nos principales sciences.
Qui est-ce qui empêche l’Etat de construire des universités et des écoles ? Nous voyons tous les ans, comment les étudiants souffrent pour s’inscrire dans les universités. L’enseignement hors du pays crée une sorte de déséquilibre culturel, et notamment chez ceux qui vont apprendre dans le monde occidental, et là nous nous trouvons devant un autre problème en raison du manque important dans les universités, qui est la disparité culturelle entre les individus de la société.
Cheikh Fahad a mentionné que les écoles publiques sont un élément essentiel au renforcement de la contribution populaire dans la société, la diffusion et l’enseignement de la culture, et les médias officiels doivent être ainsi. Quelle que soit la réalité de la situation sociale, culturelle, politique et économique dans le pays et malgré les vagues de violence qui ont détraqué le centre Fahad Salem, l’enseignement et le média, qu’il soit public ou privé, restera l’un des principaux sujets à discuter pour élargir le cercle de diffusion de la connaissance, des concepts, etc…Nous poursuivrons toujours notre travail afin de trouver des mécanismes qui permettent à la mondialisation, vers laquelle nous nous dirigeons actuellement, de devenir un cadre cohérent culturellement, socialement et historiquement à l’enseignement.
La glorification des valeurs utilitaires
En réponse à la question sur l’ampleur de l’impact des courants revendiquant cette nouvelle direction du travail éducatif sur le niveau national Cheikh Fahad a dit : Il faut reconsidérer le rôle du gouvernement en tant qu’outil d’organisation et de contrôle dans le domaine de l’éducation. Cette question fait partie du débat qu’on allait lancer au centre Fahad Al-Salem pour le dialogue entre les civilisations et l’importance du débat réside dans un cadre parfait pour apprendre notre civilisation qui est un phénomène dans ce contexte, cela veut dire que le processus de développement doit avoir lieu dans divers domaines ; nous souffrons à cause des changements culturels qui ont eu lieu après l’entrée rapide de la partie scientifique et technique dans notre pays. En effet, le Koweït est un pays très riche, capable de former des universités où tous les domaines de la technologie et de la science pourront être enseignés, outre le renforcement des programmes. Et cela sans oublier les matières littéraires et notamment les livres d’histoire et d’éducation civique. Mais les comportements de l’Etat ne montrent pas un support à la communauté qui a un droit naturel à l’apprentissage et à avoir des médias qui diffusent l’éducation et le savoir et transmettent la situation politique et économique du pays pour que ces générations soient au courant de ce qui se passe. Mais de mon côté je dis : nous avons assez glorifié les valeurs utilitaires, la compétition commerciale et l’unilatéralité dans l’éducation et les médias ; les politiques éducatives faisaient toujours allusion aux catastrophes à travers la réduction de la responsabilité de l’Etat à garantir le droit à l’éducation pour les individus et c’est un droit garanti par toutes les lois. Pour cela, j’appelle le gouvernement à reconsidérer son rôle pour être un outil d’organisation et de contrôle dans le domaine de l’éducation. Concernant les médias, je peux seulement dire que l’attente ne durera pas longtemps avant le changement de la situation parce que l’éveil des peuples menace les centres du pouvoir tout comme les médias, alors il faut qu’ils prennent garde.
