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Échanges d’accusations Washington-Moscou sur l’escalade en Ukraine

 

Le ton est encore monté hier autour de l'Ukraine, menacée d'éclatement. Sur le terrain, les prorusses de Donetsk, qui contrôlent depuis dimanche le bâtiment de l'administration régionale et ont proclamé une « république souveraine », ont renforcé les barricades défendant leur QG. « Nous craignons tous un assaut des forces de l'ordre », explique Denis, jeune homme d'une vingtaine d'années, visage masqué et équipé d'une imposante batte de base-ball.
Un de leurs chefs, Vadim Tcherniakov, a réaffirmé qu'ils entendaient organiser avant le 11 mai un référendum sur l'éventuel rattachement de la région à la Russie et annoncé la formation d'un « gouvernement provisoire de la République du Donbass ».
Les insurgés, qui rêvent d'un rattachement à la Russie, ne semblaient toutefois pas contrôler grand-chose hors leur QG occupé, et les forces loyalistes ont annoncé avoir repris, sans victimes, le siège des services de sécurité (SBU) à Donetsk.

Dans l'autre grande ville de l'Est russophone, Kharkiv, les policiers appuyés par les forces spéciales « Jaguar » du ministère de l'Intérieur ont lancé une « opération antiterroriste » contre les centaines de manifestants prorusses qui assiégeaient les locaux de l'administration locale à coups de cocktails Molotov.

Les « séparatistes » qui « prennent les armes, qui envahissent des bâtiments, seront traités comme le prévoient la Constitution et les lois, comme des terroristes et des criminels », avait averti hier le président ukrainien par intérim, Olexandre Tourtchinov, assurant néanmoins que les forces de l'ordre « ne prendront jamais les armes contre des manifestants pacifiques ».
Trois membres des forces de l'ordre ont été blessés, dont un grièvement, et 70 activistes arrêtés, dont leur leader local, selon les autorités. En outre, des séparatistes occupaient toujours hier le siège du SBU dans une troisième ville de l'Est, Lougansk, où ils ont, « sous la menace d'armes et d'explosifs », retenu quelque 60 « otages ».

 

Scénario « à la Crimée »
Ces troubles font craindre un scénario « à la Crimée », d'autant que la Russie, dont le président Vladimir Poutine s'est engagé à protéger « à tout prix » les russophones de l'ex-URSS, a massé jusqu'à 40 000 militaires à la frontière ukrainienne, faisant craindre une invasion.
Par ailleurs, Moscou a appelé hier les autorités ukrainiennes à cesser des préparatifs d'intervention dans les régions prorusses de l'Est, « qui risquent de déclencher une guerre civile ». La Russie affirme que 150 hommes d'une société privée américaine participent à cette opération, ainsi que des militants d'un groupe nationaliste ukrainien qualifié de « fasciste » par Moscou.
Kiev a démenti et le secrétaire d'État américain, John Kerry, a répliqué en accusant la Russie d'avoir envoyé « des provocateurs et des agents » créer « le chaos » dans l'est de l'Ukraine.

Face à ce brusque regain de tension, les avertissements se multiplient. Le chef de l'OTAN, Anders Fogh Rasmussen, a appelé hier Moscou « à ne pas jouer l'escalade », estimant une nouvelle fois qu'une intervention russe serait une « erreur historique ».
Américains et Européens ont par ailleurs brandi la menace de nouvelles sanctions économiques contre la Russie, en cas d'intervention armée en territoire ukrainien. Le président du Parlement européen, Martin Schulz, a pour sa part préconisé la prudence hier et s'est dit opposé « pour le moment » à de nouvelles sanctions.
Répétant préférer « une désescalade (des tensions) et une solution diplomatique » avec Moscou, les États-Unis ont proposé des « pourparlers » à quatre, Ukraine/Russie/Union européenne/USA, pour sortir de la pire crise Est-Ouest depuis la fin de la guerre froide. Moscou a indiqué envisager de telles discussions, mais veut que les prorusses y soient représentés. En attendant, M. Kerry a annoncé qu'il rencontrerait une nouvelle fois son homologue russe Sergueï Lavrov, la semaine prochaine en Europe.

Et pour tenter d'éviter une « guerre du gaz » aux conséquences potentiellement graves pour tout le continent, Ukrainiens et Européens discutaient hier à Bruxelles. Moscou vient en effet d'imposer une augmentation-sanction de 80 % du prix du gaz à l'Ukraine, que Kiev a refusée. Or l'Ukraine assure le transit de plus de la moitié du gaz acheté par les pays de l'UE, qui cherchent donc les moyens d'assurer ses besoins en énergie.

 

Source : AFP

 

9-4-2014
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