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Le FN gagne 11 villes et Marine Le Pen son pari

 

Le Front national a remporté dimanche 11 villes et le septième secteur de Marseille au second tour des élections municipales, ce qui conforte sa présidente, Marine Le Pen, dans sa stratégie d'implantation locale.

Béziers (Hérault), Fréjus, Cogolin et Le Luc (Var), Beaucaire (Gard), Le Pontet et Camaret-sur-Aigues (Vaucluse), Villers-Cotterêt (Aisne), Hayange (Moselle) et Mantes-la-Ville, rejoignent Hénin-Beaumont (Pas-de-Calais), conquise dès le premier tour.

Son candidat Stéphane Ravier remporte aussi le septième secteur de Marseille, victoire symbolique, même si le maire UMP sortant Jean-Claude Gaudin sera réélu : cet ensemble de quartiers populaires compte 150.000 habitants.

Sur l'ensemble de la deuxième ville du pays, le FN, en troisième position, recueille plus d'un quart des voix.

Au total, le FN remporte selon ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, "14 à 15 villes de plus de 9.000 habitants", un chiffre dans lequel il englobe toutefois des maires qui ont rompu avec la formation d'extrême droite.

En 1995, seuls trois candidats FN l'avaient emporté : Jean-Marie Le Chevallier à Toulon (Var), Jacques Bompard à Orange (Vaucluse) et Daniel Simonpieri à Marignane (Bouches-du-Rhône).

Le FN a certes perdu son pari à Perpignan (Pyrénées-Orientales), Forbach (Moselle), Avignon (Vaucluse), Tarascon (Bouches-du-Rhône) ou Saint-Gilles (Gard).

Le retour sur investissement de Marine Le Pen semble cependant à l'avantage du FN et du Rassemblement Bleu Marine (RBM), qui n'avaient présenté que 596 listes au premier tour et a participé à 328 seconds tours.

LE FN VISE 1.200 CONSEILLERS

"Le vote FN-RBM est maintenant un vote d'adhésion", a-t-elle déclaré à son QG de Nanterre, en y voyant l'avènement d'une "troisième force politique autonome" à côté de l'UMP et du PS.

"Je pense que nous aurons plus de 1.200 conseillers municipaux qui seront donc autant de relais sur le terrain des idées patriotes (...) et seront les maires de demain."

Un millier de conseillers municipaux, c'était déjà en 1995 le score du FN, dont la présence a été beaucoup plus discrète lors municipales suivantes. "Cette implantation locale, nous l'avons voulue et nous l'avons réussie, elle n'est qu'un début."

Forte de ces résultats et de la déroute de la gauche, dont ils sont une manifestation, elle a réclamé l'abandon du "pacte de responsabilité" proposé par François Hollande aux entreprises pour relancer l'investissement et l'emploi en France.

"Il faut enterrer ce pacte de responsabilité qui va entraîner 50 milliards d'euros (...) de pressions fiscales diverses et variées sur les classes populaires et les classes moyennes", a-t-elle déclaré sur France 2.

Après Hénin-Beaumont, la poussée du FN dans les quartiers de Nord de Marseille et ses victoire à Hayange, ville emblématique du bassin mosellan, ou Hénin-Beaumont montrent que ces couches de la population sont devenues un de ses terrains de conquête.

A Hayange, où sont implantés les deux hauts-fourneaux du site de Florange d'ArcelorMittal, dont l'arrêt a été entériné après une longue bataille, c'est un ancien militant de la CGT de 34 ans, Fabien Engelman, qui a apporté la victoire au FN.

Cet employé municipal, qui a aussi milité à Lutte ouvrière et au Nouveau parti anticapitaliste, a rallié 34,7% des voix face à trois autres candidats.

"C’est une honte pour la France, une honte pour la démocratie", s'est indigné le maire socialiste sortant, Philippe David, qui a imputé son échec à "un problème de paupérisation et de précarisation" de la population.

L'ÉPREUVE DU POUVOIR

Pour le politologue Dominique Reynié, l'apport de Marine Le Pen a été de transformer le parti d'extrême droite fondé par son père, Jean-Marie Le Pen, en une formation populiste capable d'attirer des clientèles différentes. "Un quart à un tiers de la société française se sent orpheline de la puissance publique. Elle cherche une issue et ne la trouve pas dans les partis traditionnels", expliquait-il samedi dans une interview publiée par Le Monde.

Mais le FN va à son tour se retrouver confronté à l'épreuve du pouvoir, fût-il municipal, et devoir faire la preuve de sa capacité à gérer des villes ruinées par la crise.

L'expérience municipale très contestée du FN à Toulon, Orange, Marignane, Vitrolles (Bouches-du-Rhône) et Dreux (Eure-et-Loire) - a tourné court et lui a coûté cher en terme d'image.

Jacques Bompard est le seul rescapé des maires FN élus en 1995 et il a démissionné de ce parti en 2005. Marine Le Pen assure quant à elle que le FN ne refera pas les mêmes erreurs.

Mais "désormais, elle aura des comptes à rendre", souligne Dominique Reynié. "Chaque ville gagnée par le FN aux municipales sera donc un boulet (...) jusqu'à la présidentielle (de 2017)."

 

Source: Reuters

31-3-2014
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