Quatre cas de contamination par le virus Ebola ont été confirmés à Conakry, la capitale guinéenne, a annoncé jeudi le ministre de la Santé. Jusqu'à présent, la maladie était circonscrite aux zones rurales du pays.
Quatre cas de virus Ebola à Conakry ont été confirmés jeudi 27 mars, a annoncé le ministre de la Santé Rémy Lamah. Ces malades sont les premiers cas recensés dans la capitale de la Guinée. Jusqu'alors, la maladie était restée circonscrite dans le sud du pays, dans des zones rurales.
Les malades ont immédiatement été placés dans des centres d'isolement pour éviter la propagation du virus extrêmement contagieux et le plus souvent mortel. Selon le ministre, la maladie, dont les symptômes se traduisent par une fièvre hémorragique, aurait été transmise par un homme âgé qui se serait rendu à Dinguiraye, dans le centre du pays, loin des zones du sud-est où les premiers cas ont été identifiés.
Les derniers chiffres du ministère guinéen de la Santé, publiés avant la révélation de la présence du virus Ebola à Conakry, indiquaient que sur 88 cas de fièvre hémorragique virale détectés dans le sud de la Guinée, 63 personnes étaient mortes depuis le mois de janvier, soit un taux de létalité de 71,5%.
La ville de Guéckédou est la plus affectée avec 45 décès sur 61 cas, suivie des villes de Macenta (12 décès sur 19 cas) Kissidougou (5 décès sur 7 cas), et Kankan avec un seul cas mortel.
Les tests effectués sur des échantillons analysés dans des instituts spécialisés d'Europe et à Dakar ont établi qu'au moins onze des cas de fièvre hémorragique avaient été provoqués par le virus Ebola. Aucune indication n'a à ce jour été fournie sur l'origine des autres cas de fièvre.
Source : AFP