Depuis que les sociétés humaines se sont installées, le dialogue était le moyen décisif pour établir les règles de la compréhension, la meilleure façon d'établir la paix sociale, en plus de sa contribution à l'enrichissement des connaissances et le développement de la pensée.

Le dialogue est différent du débat, car il pourrait conduire à la vérité qui pourrait être atteinte par la positivité du dialogue. Le débat représente un conflit entre deux idées opposées: ce débat pourrait s’arrêter quand une idée supprime l'autre ou pourrait continuer sans arrêt.

C'est là que réside l'importance du dialogue, car il ouvre la voie à l'intégration de deux ou plusieurs points de vue menant à une nouvelle idée contenant des avis positifs, convergeant après la divergence. Cela crée donc une base à l'intégration, assure le progrès et développe les méthodes d'analyse.

Pour en revenir au début de la souveraineté de l'esprit humain, lors de l'émergence de la philosophie grecque, nous constatons que Socrate est le père légitime de cette philosophie. Il a soutenu que le dialogue est un moyen : à l’identification de l'éducation, à la compréhension des idées et à la définition des valeurs et des concepts abstraits. Aristote et d'autres philosophes ont fait de même en développant les recherches et les dialogues à un stade tardif de la constitution des écoles philosophiques et la complexité de leurs recherches.

La théorie dialectique de Hegel ne peut pas être considérée comme le but ultime d'un dialogue qui tolère deux théories qui conduisent à l'émergence d'une nouvelle idée pour assurer l'évolution de la pensée et son élévation pour mettre fin aux conflits et les différences.

Si la théorie est la moelle épinière de l'évolution de la pensée, le dialogue serait sa colonne vertébrale et de son piédestal pour s’élever. Ainsi, le dialogue est devenu la première introduction pour entamer les bases de la philosophie et il a donc gagné une façon systématique identifiant ses limites logiques. Il a introduit la nécessité de reconnaître l'autre, ne pas l'ignorer et de prendre ses idées en considération. C'est pourquoi nous pouvons conclure que le dialogue constructif, qui est loin de querelles et débats, nous conduit inévitablement au climat démocratique touchant aux aspects de la vie. Par conséquent, le dialogue calme et logique devient un mode de vie connecté à tous les aspects de la société et duquel résultent la compréhension et la réunion autour des valeurs associées à la justice, la bonté et la paix. Alors, il garde les interlocuteurs loin de l'égoïsme odieux, l'influence des instincts et des tendances individuelles pour ne pas dévier de la logique. Ainsi, à travers le dialogue civilisé constructif, nous pouvons surmonter ces points négatifs pour atteindre l'objectif ultime de l'intégration et de la paix.

Suite à ce qui précède, nous sommes invités à choisir le dialogue, l'adopter comme mode de pensée et un style de coexistence car il est le meilleur moyen pour éliminer les barrières psychologiques qui sont souvent à l'origine de conflits entre les individus ainsi que l'exclusion et l'ostracisme, tandis que le dialogue nous rapproche de notre humanité et conduit nos pas vers la vérité, il permet à nos idées de croître et d'évoluer loin des aspects négatifs des conflits et de contradictions.

Fahad Salem Alsabah